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Accueil du site > International > Amérique latine > La Banque du Sud contre le FMI et la Banque mondiale vendredi 3 août 2007, par Hubert Leray

La Banque du Sud contre le FMI et la Banque mondiale

La Banque du Sud sera officiellement lancée à la fin du mois au Venezuela. A Buenos Aires, une commission planche sur les dernières retouches. Página 12 en profite pour dresser le portrait de cette nouvelle institution régionale qui sera une alternative à la Banque mondiale et au FMI.

Le texte fondateur de la Banque du Sud fait aujourd’hui à Buenos Aires, l’objet des dernières mises au point. Une commission technique, composée de représentants des sept pays fondateurs, est réunie au ministère de l’Economie pour régler les derniers détails concernant l’objet et les fonctions de la banque, la participation de chaque pays, le capital initial apporté, la structure administrative de cette institution. Les présidents signeront ce document à la fin du mois au Venezuela, lors de l’inauguration de la Coupe America de football.

Página 12 s’est procuré les brouillons de ce document, ce qui permet d’ores et déjà de présenter les principales caractéristiques de la Banque du Sud.

Quels en seront les pays membres ?

La Banque du Sud est une idée du président vénézuélien Hugo Chávez qui, en août 2004, a proposé la mise en place d’une institution financière régionale pour "cesser de déposer nos réserves dans les banques du Nord" et pouvoir disposer de ces ressources pour nous "entraider", au lieu d’emprunter à des organismes multilatéraux comme le FMI et la Banque mondiale. Ce projet a reçu l’appui initial de l’Argentine, puis de l’Equateur et de la Bolivie, rejoints enfin par le Brésil et le Paraguay. A terme, les promoteurs du projet espèrent rallier d’autres pays d’Amérique latine. Une délégation technique du Chili doit aussi participer aux réunions d’aujourd’hui, afin de recueillir des informations, car tout indique que les fondateurs seront les six pays cités.

Quel sera son objectif ?

L’une des principales discussions de ces derniers mois a porté sur les objectifs que devra se fixer l’institution. Hugo Chávez voulait que la banque favorise les investissements, tout en jouant le rôle de "prêteur en dernière instance" dans la région, ce qui en aurait fait une sorte de FMI du Sud. Finalement, l’accord s’est fait autour d’un modèle proche de celui de la Banque nationale de développement du Brésil (BNDS). Dans la dernière version du texte fondateur, auquel Página 12 a eu accès, on peut lire que la banque a pour objet de financer le développement économique et social des pays membres de la toute nouvelle Union des nations sud-américaines (UNASUR), fondée en avril lors du Sommet énergétique sud-américain [sur le modèle de l’Union européenne et en remplacement de la Communauté des nations sud-américaines], en se servant de "l’épargne intra- et extra-régionale, en favorisant l’intégration, en réduisant les asymétries et en promouvant une répartition équitable des investissements entre les Etats membres".

Quelles fonctions concrètes remplira-t-elle ?

Les principales fonction de cet organisme seront les suivantes :

 a) financer des projets de développement dans des secteurs clés de l’économie, afin d’améliorer la compétitivité et le développement scientifique et technologique ;

 b) fournir une assistance technique, apporter des cautions, des avals et autres garanties qui permettent de soutenir le développement productif, économique et financier ;

 c) émettre des bons, des billets à ordre, des obligations ou tout autre type d’instruments financiers et agir comme agent de placement des titres de ses membres, capter des ressources financières de toutes sortes et sous quelque forme que ce soit, aider financièrement en cas de catastrophe naturelle ;

 d) proposer des services de gestion de portefeuille, assurer des fonctions de trésorerie au service d’organismes gouvernementaux, intergouvernementaux et internationaux, ainsi que d’entreprises publiques ou privées.

Quel sera son capital initial ?

Chacun de ses membres souscrira le même nombre d’actions. Toutefois, il est précisé que si un Etat en souscrit un plus grand nombre, la part du portefeuille sur laquelle il aura le droit d’obtenir des prêts sera augmentée d’autant. Le ministre des Finances brésilien, Guido Mantega, a assuré début mai que chaque pays apporterait entre 300 et 500 millions de dollars.

Quelle sera sa structure administrative ?

La banque sera dotée d’un conseil ministériel composé des ministres de l’Economie des Etats qui auront souscrit des actions de classe A (seuls peuvent le faire les pays de l’UNASUR). Chaque Etat aura une voix et les décisions se prendront à la majorité absolue. Cet organisme établira les politiques générales à moyen et long terme. Pour gérer la banque au quotidien, un directoire sera chargé d’approuver le budget et les états comptables, d’élire le président, d’exécuter la politique financière, de procéder aux opérations de crédit. Chaque pays de classe A nommera un directeur. En donnant une voix à chaque pays, on tente de rompre avec la logique des organismes multilatéraux, dominés par les pays développés.

Fernando Krakowiak Pàgina 12


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