PETIT CYNISME ORDINAIRE
L’ITER À L’EAU DE MER
C’est gagné :
le soleil de poche ITER s’incruste donc à Cadarache et, c’est promis, produira une énergie bien propre d’ici quelques générations... L’investissement est un peu lourd, 4,7 milliards d’euros pour la construction et 4,8 de mieux pour le fonctionnement, mais ça les vaut : deux milliards d’euros de retombées économiques sont espérés, ainsi que la création de 8 000 emplois, sans compter la caravane de Jojo-le-pizzaïolo attirée par la manne.
Le tout permettant d’occulter que Cadarache est situé sur une zone sismique et que la sûreté nucléaire du site pourrait laisser à désirer. Le 10 mai dernier, des salariés du CEA se sont mis en grève, craignant « un développement de la sous-traitance du secteur de la radioprotection » explique à CQFD Yan Bévin, un gréviste encarté à la CGT. « Sur les chantiers d’assainissement ou de démantèlement, les entreprises viennent avec leurs propres agents » s’inquiète Yan. Une externalisation qui risque de poser des problèmes de connaissance du site et de transmission des informations. Mais, ne souhaitant pas fissurer la belle unanimité qui entoure le nouveau joujou, le syndicaliste précise que, pour ITER, « il n’y a pas d’incidence car il n’y a pas de radioactivité dans la fusion. Cela fonctionnera à base d’eau de mer ».
Avec tout de même une brouettée de tritium, forme d’hydrogène radioactif. Selon Masatoshi Koshiba, prix Nobel de physique en 2002, les murs du dispositif et les matériaux de construction d’ITER deviendront à ce point radioactifs qu’il sera nécessaire de les considérer comme des déchets nucléaires. Toujours à dramatiser, ces prix Nobel...
Article publié dans le n°25 de CQFD
Le contrat...Nous le signons chaque matin..
"Le système mis en place dans notre monde libre repose sur une sorte de contrat passé avec chacun d’entre nous. Vous le signez chaque matin simplement en ne faisant...rien.
1. J’accepte la compétition comme base de notre système......................"