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Accueil du site > Contributions > Lettre ouverte > Contre SarkoPen dimanche 29 avril 2007, par JOJO

Contre SarkoPen

Lettre ouverte aux citoyens non richissimes

Ci-joint le texte que nous avons diffusé sur notre commune dans le Gard qui vote malheureusement beaucoup trop à droite ou à l’extrême-droite. Et pourtant ce n’est ni Neuilly, ni Passy, ni Auteuil ou St Cloud.

Lettre ouverte aux citoyens non richissimes tentés par le vote sarko-lepéniste

Ne vous trompez pas de colère !

La première des insécurités à l’origine de toutes les autres c’est la précarisation, l’insécurité sociale qui touche de plus en plus de travailleurs, de chômeurs, de petits retraités. Par contre à l’autre bout de la hiérarchie sociale jamais il n’y a eu autant de richesses accaparées par une minorité de plus en plus réduite. Ces 20 dernières années la part du PIB (total des richesses produites) confisquée par le capital a augmenté de 10 points soit près de 165 milliards d’euros par an dérobés aux salariés et retraités. Cet argent qui nous manque aurait stimulé la croissance économique et réduit le chômage.

Aujourd’hui, la liste des milliardaires français correspond au carnet d’adresses de Sarkozy que les patrons du CAC40 ont choisi comme poulain pour défendre leurs gros intérêts. Ce n’est pas notre monde. Quant à Le Pen qui a le culot de se présenter comme le défenseur « des petits, des sans grades » c’est le plus riche de tous les candidats et de très loin. Avec plus de 10 millions d’euros, obtenus à la suite de l’héritage controversé du cimentier Lambert et non grâce à son « drôle » de travail (éditeur de chants dont l’hymne nazi et la chanson anodine « Vive Hitler » !!), le châtelain Le Pen a le patrimoine le plus important : 4 à 5 fois celui de Sarkozy ou de Royal, 100 fois celui de Bové ou Arlette.

Aussi quand on analyse leurs politiques économiques et fiscales, Sarkozy et Le Pen se présentent presque comme des frères jumeaux, une alternative pour les grands patrons féodaux. Tous les deux veulent faire un mauvais sort à l’ISF (l’impôt de solidarité sur la fortune) qu’ils essaient de contourner depuis des années. Le Pen a d’ailleurs été condamné pour fraude fiscale ; Sarkozy après les péripéties sur son appart de Neuilly devrait l’être si la loi était bien appliquée à tous les contribuables.

Ne vous trompez pas d’indignation !

La France n’a jamais été aussi riche mais la misère s’accroît comme le montrent les queues devant les Restos du Cœur, le nombre de SDF ou les statistiques sur le surendettement des ménages. Et pendant ce temps là dans le même pays mais dans un autre monde c’est le règne des parachutes dorés, salaires faramineux, retraites chapeau, stock-options gargantuesques, primes exceptionnelles, plus-values scandaleuses ; les revenus de ces patrons gloutons atteignent des sommets qui dépassent souvent l’imagination du simple salarié français moyen et a fortiori celle du retraité ou du chômeur. De Pineau à Arnaud en passant par Lagardère, Dassault, Jaffré, de Castries etc. la liste de ces « voraces » pas toujours brillants est limitée à quelques dizaines de noms.

Goinfre entre les goinfres, Antoine Zacharias est l’exemple type du patron qui ne pense qu’à s’en mettre plein les poches le plus vite possible. Ex-président du groupe Vinci, entreprise leader mondial du BTP, son salaire était de 4,3 millions d’euros (environ 2 SMIC par heure !), sa prime de départ fixée à 13 millions, sa retraite à 2,2 millions et son portefeuille de stock-options évalué à 173 millions d’euros (soit près de 15.000 années d’un Smicard ou d’un petit retraité !!). C’est le Loto, le Jackpot, le Quinté+ en permanence pour cette clique de profiteurs.

On observe que nombre de ces goinfres qui gagnent en moyenne chaque mois de 300 à 500 fois le SMIC (fixé lui à 980 euros net) sont des amis et soutiens politiques du candidat des privilégiés, Nicolas Sarközy de Nagy-Bocsa, couvé par Laurence Parisot, présidente du Medef qui n’est pas scandalisée par de telles rémunérations mais qui s’indigne par contre de toute augmentation du SMIC et autres minimas sociaux. Plus grave encore Sarkozy qui s’inspire de plus en plus de Le Pen stigmatise les populations précaires en niant la composante sociale de ce mal vivre largement à l’origine des autres violences. C’est la technique du bouc émissaire, l’immigré, le « métèque », un classique de l’extrême droite depuis la nuit des temps : Mussolini, Franco, Hitler ont procédé ainsi pour prendre ou garder le pouvoir. Le Pen a été fréquemment condamné pour ses dérives dangereuses. Son CV juridique est impressionnant, ses nombreuses condamnations feraient pâlir le loubard le plus bouffon de banlieue : menace de mort contre un commissaire de police, coups et blessures, apologie de crimes de guerre, banalisation de crime contre l’humanité, violences diverses, fraude fiscale, insultes racistes, incitations à la haine ou à la discrimination raciale, etc.

Quel citoyen démocrate peut soutenir la logique économique et sociale, humaine ou plutôt inhumaine, de ces gens là ?

Ne vous trompez pas de bulletin de vote !

Si vous appartenez à ce quarteron d’hyper privilégiés ou à leurs obligés, si vous pensez que cette vision prédatrice et indécente de la société est légitime, aucun doute n’est possible, il vous faut voter les yeux fermés pour Le Pen ou son quasi petit clône Sarkozy ! En revanche, si vos revenus sont plus modestes, si vous ne vous résignez pas à la violence d’une société du tous contre tous dans l’intérêt de quelques uns ; si vous êtes pour une société plus solidaire, plus humaniste, plus juste…vous n’avez malheureusement que l’embarras du choix parmi les candidats progressistes. Nous avons opté pour José Bové parce qu’outre son combat courageux contre les OGM et sa proximité avec les petites gens, il est le candidat qui concilie le mieux le social et l’écologie : 2 urgences vitales.

Les gros privilégiés ne votent pas contre leurs intérêts, ils ne se trompent jamais de bulletin de vote… eux !

Bien cordialement.

Merci de votre patiente lecture et de ne pas jeter cette lettre sur la voie publique.

Comité local Bové.


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