Non ! Nous n’avons pas le temps, ni le droit d’attendre encore cinq ans. Nous ne suivrons pas les conseils de ces beaux parleurs, de ces haut-parleurs. Tous ces donneurs de leçons, ces théoriciens de salon qui ont tout fait pour saboter la candidature unitaire de la Gauche radicale.
Pour ces gens, la Démocratie se résume à la discussion, alors évidemment il n’était pas question pour eux de se mettre, sans autre, sous la bannière de José Bové et d’agir. Non ! Quelle hérésie ! Ils ont préféré se lancer à la recherche sans issue d’un consensus fantasmatique. Et, bien sûr, comme c’était prévisible, plus ils discutaient, plus les candidatures se multipliaient, plus la division s’installait et plus le consensus s’éloignait comme le mirage qu’il avait toujours été.
Et aujourd’hui, ces mêmes gens voudraient encore nous faire l’honneur de leurs conseils avisés : il faudrait renoncer à notre projet pour cette fois, attendre les prochaines échéances, 2012 peut-être. Attendiez-vous une autocritique ? Non ! Ou si peu. A peine s’ils admettent un soupçon de naïveté. Alors comment leur accorder la moindre parcelle de crédibilité. Et comment ne pas penser que, les mêmes causes produisant les mêmes effets, la même gabegie se reproduirait la prochaine fois.
Messieurs, je vous réponds : Non ! Nous n’avons pas le temps. L’espoir qu’a suscité notre mouvement ne peux pas, ne doit pas être trahis. Nous n’avons pas le droit de renoncer avant d’avoir tout essayé pour relever les ruines de ce que vous avez mis par terre par vos basses manœuvres.
José Bové ! Bien sûr, nous sommes d’accord, il n’y a pas de sauveur suprême, d’homme providentiel etc. Il y a cependant, parfois, un rendez-vous du destin entre un homme et un moment capital. L’histoire est pleine de ces rendez-vous. Combien d’autres ont été oubliés parce que manqués ?
José, nous sommes beaucoup derrière toi, avec toi, et encore plus à espérer que quelqu’un va enfin agir et s’occuper de leur sort. Tous ces désespérés, ces défavorisés attendent. Avons-nous le droit de les décevoir ?