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Accueil du site > Ecologie > “De la résistance au pouvoir” dimanche 18 novembre 2007, par Durito

“De la résistance au pouvoir”

Declaration de Iximche’

Du 26 au 30 mars 2007 au centre cérémonial Iximché, antique capitale du règne Maya Kalchikel, et dans la ville Guatémaltèque de Tecpan, s’est déroulé le IIIè Sommet Continental des Peuples et Nationalités Indígènes de Abya Yala (des amériques). Se retrouvèrent la-bas des ethnies d’Argentine, Chili, Uruguay, Paraguay, Bolivie, Pérou, Equateur, Vénézuela, Colombie, Brésil, Panama, Nicaragua, Costa Rica, Guatemala, Méxique, Etats-Unis et Canada....En voici la déclaration finale :

“De la résistance au pouvoir”

«  Nous, fils et filles des peuples et nationalités indigènes originaires du continent, autoconvoqués et réunis au IIIème sommet Continental des Peuples et Nationalités Indigènes de Abya Yala qui s’est déroulé à Iximche’, Guatemala, les journées oxlajuj Aq’abal, treizes forces de l’esprit de l’aurore , 26 al kají kej [26 Mars], quatre forces de l’esprit du Cerf, [30 mars] :

Nous réaffirmons la Déclaration de Teotihuacan (Mexico, 2000) et la Déclaration de Kito (Equateur, 2004) ; nous ratifions nos principes millénaires, complémentarité, réciprocité et dualité, et notre lutte pour le droit au territoire, la Mère Nature, l’autonomie et la libre détermination des peuples indigènes, et annonçons la résurgence continental de Pachacutik (le retour), à la fermeture de Oxlajuj Baq’tun, comptant un long 5.200 ans, en nous rapprochant des portes du nouveau Baq’tun et nous orientant pour faire de Abya Yala une "terre pleine de vie" [sens littéral d’"Abya Yala"].

Nous vivons des siècles de colonisation et aujourd’hui l’imposition de politiques néolibérales, appelées globalisation, qui continuent la dépouille et le pillage de nos territoires, prenant le pouvoir de tous les espaces et lieux de vie des peuples indigènes, causant la dégradation de la Mère Nature, la pauvreté et la migration, l’intervention systématique sur la souveraineté des peuples par les entreprises multinationales avec la complicité des gouvernements.

Nous nous préparons à recevoir et affronter les défis que nous demande les nouveaux temps, pour cela nous déclarons :

 Renforcer le processus d’alliance des peuples indigènes et des mouvements sociaux du continent et du monde qui permettent de faire face, aux politiques néolibérales et toutes les formes d’oppressions.

 Responsabiliser les gouvernements du dépouillement permanent des territoires et l’extinction des peuples indigènes du continent, à cause des pratiques impunies des multinationales, aussi à cause du peu de volonté des Nations Unis pour faire vivre la Déclaration des Droits des Peuples Indigènes et la non garantie du plein respect de la Déclaration Universel des Droits Humains.

 Ratifier notre droit ancestral et historique au territoire et aux biens communs de la Mère Nature, et réaffirmons son caractère inaliénable, imprescriptible, insaisissable, et que-l’on-ne-peut-renoncer même au dépens de notre vie

 Consolider les processus impulsé pour fortifier la refondation des Etats – nation et la construction d’Etats plurinationales et sociétés interculturelles à travers des Assemblées Constituantes avec la représentation directe des peuples et nationalités indigènes.

 Avancer dans l’exercice du droit du droit à l’autonomie et la libre détermination des peuples indigènes, même sans la reconnaissance légale des Etats-nations.

 Ratifier le rejet des traités de libre échange qui violent la souveraineté des peuples et maintenir la vigilance face aux intentions d’implanter de nouveaux traités commerciaux.

 Réaffirmer notre décision de défendre la souveraineté alimentaire et la lutte contre les transgéniques, convoquant tous les peuples du monde à se joindre à cette cause pour garantir notre future.

 Ratifier la lutte pour la démocratisation de la communication et l’implantation de politiques publiques qui envisage des dispositions spécifiques pour les peuples indigènes et impulse l’inter culturalité.

Alerter les peuples indigènes sur les politique de la BID (Banque interaméricaine de développement), Banque Mondiale et entités affiliés qui tentent de pénétrer les communautés par des actions d’assistanat et de cooptation qui vise à la désarticulation des organisations autonomes et légitimes.

Pour le bien-vivre des peuples indigènes, nous décidons :

 D’ exiger des institutions financières internationales et des gouvernements l’annulation de leurs politiques de promotion des concessions (minerais, pétroles, forêts, gaz et d’eau) des territoires indigènes par les industries extractives.

 De condamner les politiques d’exclusion du président Bush et du gouvernement des Etats-Unis, démontré par la construction du mur à la frontière avec le Mexique pendant que de l’autre coté se traite l’appropriation des biens communs de la Mère Nature de tous les peuples de Abya Yala, implantant plans et actions expansionnistes et guerriers.

 De condamner l’attitude intolérante des gouvernements des Etats-nations qui ne reconnaissent pas les droits des peuples indigènes, en particulier ceux qui n’ont pas ratifié ni garantis l’application de la Convention 169 de l’OIT (Organisation Internationale du Travail).

 De condamner les démocraties trompeuses et terroristes implantées par les gouvernements néolibéraux, qui se traduisent par la militarisation des territoires indigènes, la criminalisation des luttes indigènes et des mouvements sociaux dans tout l’Abya Yala.

Pour faire circuler la parole et réaliser les rêves, de la résistance au pouvoir :

Nous constituons la Coordination Continental des Nationalités et Peuples Indigènes de Abya Yala, comme espace permanent de contact et d’échanges, où convergent expériences et propositions, pour qu’ensemble nous affrontions les politiques de globalisation néolibéral et luttions pour la libération définitive de nos peuples frères, de la terre mère, du territoire, de l’eau et de toute le patrimoine naturel pour bien vivre.

Dans ce processus nous mettrons en place les actions suivantes :

 Renforcer le processus organisateur et la lutte des peuples indigènes avec la participation des femmes, enfants et jeunes.

 Convoquer au Sommet Continental des Femmes indigènes de Abya Yala et au Sommet Continental de l’enfance, l’adolescence et de la Jeunesse des Nationalités de Abya Yala.

 Convoquer à la marche continentale des peuples indigènes, qui sera réalisé le 12 octobre 2007. pour sauver la Mère Nature des désastres provoqués par le capitalisme et qui se manifestent dans le réchauffement global.

 Impulser la mission diplomatique des peuples indigènes pour défendre et garantir les droits des peuples indigènes.

 Soutenir la candidature de Prix Nobel de la Paix de notre frère Evo Morales Ayma, Président de Bolivie.

 Exiger la dépénalisation de la feuille de coca

« Nous Rêvons de notre passé et nous rappelons de notre futur » »

Iximche’, Guatemala, 30 mars 2007.


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Le contrat...Nous le signons chaque matin..

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